SADOUN NAKIB
SADOUN79
PUNK ARABE
BONNE NUIT LES PETITS
Cérémonial pour l’humanité,
Râ vient de s’aliter,
Sur la lie d’oraisons.
Les yeux remplis d’émotions,
J’ai le corps pris de frissons.
Carte postale alléchante,
Pour rétines calcinantes.
Éclats de luminosité,
Dans le ciel embrasé,
Sur la mer irisée,
sur la mer irritée.
Ca me fait chaud au cœur,
Et je coule de sueur.
J’ai froid dans le dos,
En ce lieu si beau,
Où le romantisme devient chaos.
Ça bouillonne dans mon cerveau,
Irradiations d’angoisses,
Horizon plein de poisse.
Un des astres est né,
Brillant de culpabilité.
Je ne le verrai pas se coucher,
Car je brûle d’un sommeil mérité.
Des cendres dans les bras de Morphée.
Sadoun
J
ET MOI JE PASSE ET JE CRIE « BONNE FÊTE » !
L’enfant roi a bien trop froid, dans sa crèche les nuits sont fraîches. Il n’y a pas de bûches, mais que des embûches.
Du sapin, il ne connaît que la boite sans satin, dans laquelle son père est sorti de la misère.
Contre le sein de sa mère qui est son brasero divin, la chaleur de l’âme fait fuir ses larmes.
L’espérance lui donnera-t-elle une chance ? Un simple vœu pour être heureux :
Que Noël (même si il ne croit plus en rien) soit fraternel et perpétuel !
Mais des loups en furie, sont entrés dans la bergerie, en uniformes et d’autres en civil et avec brassards.
Les expulsions ca les botte, car il y a peu de rebellions, et cela fera plaisir aux « cols blancs ».
Balthazar bat au hasard et il se marre car il faut remplir le car !
Gaspard est là et sans raison, le gaz part. Sur ceux qui l’implorent, Melchior met du chlore.
Pour l’enfant, les rois mages n’étaient pas à son image. En guise d’étoile du berger des gyrophares bleutés.
Ils sont vraiment courageux et flamboyants, armés jusqu’aux dents contre des gens miséreux et sans défense.
Et moi, je passe… le cœur plein de crasse, rien ne me tracasse. Et je leur cri : « Bonnes fêtes » !
e
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HEIN ? BON…, TOI ?
Cuisine et mezzanine ou ponts et cartons ?
Quatre planches, une bâche : ah, la vache !
Quatre murs d’ivoire, quelques miroirs : Que d’espoir !
Un au squat ; un au squash.
Quoi, odieuse cette audace comparaison ?
Mon petit bouquin
CAS DENSE
Si je claque des doigts
Ce n’est pas parce que je suis un roi
Si je frappe des mains
C’est au rythme du destin
Ce n’est pas pour un bal costumé
Si j’ai des fringues toutes mitées
Sous mon toit j’ai bien trop froid
Sous mon toit je suis hors-la-loi
Je ne suis pas un ventriloque bien gai
Si je chantonne en restant muet
C’est mon estomac qui résonne
C’est l’avenir qui m’abandonne
Ce n’est pas pour la ligne
Que je suis un tel régime !
Pour ma faim, je n’ai même plus de pain
Pour ma faim, je vais faire du vilain
Quand tu me vois,
tu me foudroies
Quand j’ai un squat,
tu me fous des claques
Quand j’ai faim,
tu me craches dans la main
Si je frappe des mains
C’est pour éviter que ce soit des poings
Si je claque des doigts
C’est pour éviter
Que tu t’en prennes une à chaque fois.
Sadoun
POT POURRI
Je me suis offert un peu de bonheur
Même si cela ne dure que quelques heures
Un panaché de couleurs
Pour fuir ma triste humeur
C’est un bouquet de fleurs sauvages
Que j’ai cueilli à mon image !
J’écarte les ronces quand je souris
Un peu de vie sous la mélancolie
Pot-pourri d’instant de joie
Sous les buissons qui me broient
Je les ai peints pour ne pas les effeuiller
Ou être tenté de les saccager,
Lorsqu’il n’y a plus rien à espérer
Un peu d’écriture pour me soulager
Un peu de peinture pour m’exprimer
Et si je n’avais pas su écrire ?
Comment j’aurais pu finir …
Sadoun